| ESTRAN, subst. masc. GÉOGR. PHYSIQUE. Zone maritime tantôt couverte et tantôt découverte par la marée. Lorsqu'une lame arrive sur la partie du rivage qui découvre, et qui se nomme l'estran, elle remonte le talus en vertu de la vitesse acquise et s'y étale (Quinette de Rochemont, Trav. mar.,t. 1, 1900, p. 85).Sur une plage de galets, c'est au sommet du talus de l'estran qu'on rencontre la plus grande quantité de gros galets (Bourde, Trav. publ.,1929, p. 204).Prononc. et Orth. : [εstʀ
ɑ
̃]. Var. estrand ds Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré et Quillet 1965. Étymol. et Hist. Ca 1180 agn. Lur nef acostent a l'estrande (G. de Berneville, St Gilles, éd. G. Paris et A. Bos, 1042); fin xves. pic. (d'apr. le néerl.) stranghe « grève » (J. Molinet, Chron., chap. 249 ds N. Dupire, Jean Molinet, la vie-les œuvres, p. 255), attest. isolées; 1682 région de Dunkerque estranc (Ms. Arch. de la Mar., carton Ordonnateur de Dunkerque, Desclouzeaux à Seignelay ds Jal); 1687 estran en Picardie (Desroches, Dict. de marine, ibid.). Terme d'orig. germ. (FEW t. 17, p. 251a). L'agn. étant sans doute empr. au vieil angl. strand (xies. ds NED) et le terme pic. au néerl. (moyen néerl. strang(e) « grève » ds Verdam; néerl. strand, cf. de Vries Nederl. et Valkh., p. 130). |