| ESTOCADE, subst. fém. ESCR., TAUROM. Coup porté avec la pointe d'une épée. Allonger, recevoir une estocade. Grande estocade (Ac.). Quand il se retrouva, titubant, derrière le taureau, il vit que l'estocade était un peu en avant et pas assez profonde (Montherl., Bestiaires,1926, p. 540).Prononc. et Orth. : [εstɔkad]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1546 estoquade « botte portée avec la pointe de l'épée » (J. Maugin, Palmerin d'Olive, 59b d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 60); 1547 estocade (N. du Fail, Propos rustiques, ds
Œuvres, éd. J. Assézat, t. 1, p. 116); 2. 1843 taurom. donner l'estocade (Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 214 ds Rob.). Empr. à l'ital. stoccata « id. », attesté dep. 1541 (F. Berni ds Tomm.-Bell.), dér. de stocco « épée », empr. au fr. estoc1*. Le sens 2 est dû à l'infl. de l'esp. estocada. Fréq. abs. littér. : 27. DÉR. Estocader, verbe trans.Porter des estocades. Il estocade rudement (Ac.). Va aux avant-postes, mon garçon, les Russes ne sont pas loin et nous aurons bientôt à estocader de nos armes, tant à merdre qu'à phynances et à physique (Jarry, Ubu,1895, IV, 3, p. 71).− [εstɔkade], (j')estocade [εstɔkad]. Ds Ac. 1694-1932. − 1reattest. 1584 (Du Bartas, 2eSemaine, 4eJour, la Decadence, p. 524 ds Hug.); de estocade, dés. -er. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Hope 1971, p. 193. |