| ESTOC1, subst. masc. ARMES ANC. Épée longue et acérée. Ces coups d'épieux, ces coups d'estocs, ces coups de piques (Hugo, Année terr.,1872, p. 192).− P. méton. Pointe d'une épée. Frapper d'estoc et de taille. Frapper de la pointe et du tranchant (cf. Jeux et sp., 1968, p. 1430). − Au fig., fam. et vx. Pointe de l'esprit; sagacité. On dit d'un homme spirituel : il a de l'estoc (Larch.1872, p. 128). Prononc. et Orth. : [εstɔk]. Enq. : /estok/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1176-81 ferir d'estoc « (frapper) avec la pointe de l'épée » (Chr. de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 848); 2. ca 1470 « épée droite et longue » (O. de La Marche, Mémoires, p. 411 ds Gay). 1 prob. déverbal de estochier, estoquer*, v. Bl.-W.3-5; FEW t. 17, p. 244; EWFS2; 2 prob. empr. à l'a. prov. estoc, de même sens (ca 1300, Vida de sant Honorat ds Rayn. t. 3, p. 220b), lui-même lexicalisé à partir des loc. colp d'estoc, ferir de l'estoc (cf. Rayn., loc. cit.; Levy (E.). Prov. t. 3, p. 329), que l'a. prov. a dû prendre à l'a. fr (FEW t. 17, p. 244, note 8). Fréq. abs. littér. : 26. |