| ESSOUFFLEMENT, subst. masc. A.− [En parlant d'une pers.] État d'une personne qui est essoufflée. Je monte les escaliers sans essoufflement et je suis beaucoup moins rouge et moins nerveux (Flaub., Corresp.,1874, p. 195): 1. ... la foulée doit être longue, souple et « coulée »; la respiration parfaitement rythmée; pour cela, le coureur veille, grâce à des expirations aussi complètes et aussi régulières que possibles, à éviter l'essoufflement ...
R. Vuillemin, Éduc. phys.,1941, p. 133. − Au fig. [En parlant d'une chose abstr.] Manque d'animation, de dynamisme. L'essoufflement et le piétinement des études de diplomatique dans la patrie de celui qui en avait jeté les bases (Hist. et ses méth.,1961, p. 649). B.− Respiration haletante, précipitée : 2. ... un bruit de pas rapides monta l'escalier de service. C'était Nana enfin. Avant qu'elle eût ouvert la porte, on entendit son essoufflement.
Zola, Nana,1880, p. 1134. Prononc. et Orth. : [esufləmɑ
̃]. Pour l'initiale cf. essouffler et essai. Admis ds Ac. 1835-1932. Var. avec 1 f dans Mocquereau, Nombre mus. grég., 1908, p. 58; Rolland, Beeth., t. 1, 1937, p. 298; R. Vuillemin, Éduc. phys., 1941, p. 35; Arnoux, Crimes innoc., 1952, p. 214. Étymol. et Hist. Ca 1500 d'apr. Bl.-W.1-5; 1772 (Gouvion, Trad. de la Nosologie de F. Boissier de Sauvages, IV, 237 ds DG). Dér. du rad. de essouffler*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 85. |