| ESSARTER, verbe trans. AGRIC. Défricher une terre en arrachant et, éventuellement, en brûlant (les arbres et les broussailles avec les souches et les racines). Mais si, à l'exemple de tous les nouveaux colons, nous avons commencé par essarter des épines, aujourd'hui nous cueillons des fleurs et des fruits (Crèvecœur, Voyage,t. 1, 1801, p. 82):À l'époque franque on essarta partiellement cette vaste forêt pour y installer la ferme qui devint le berceau de Gérouville...
L'Hist. et ses méth.,1961, p. 716. ♦ Vx. Essarter des bois. ,,Les éclaircir en arrachant les sous-bois et les épines`` (Ac. 1835, 1878). Prononc. et Orth. : [esaʀte], (j')essarte [esaʀt]. [εsaʀte] ds Fér. Crit. 1787, Land. 1834, Littré et à titre de var. ds Warn. 1968. Cf. essai. Le verbe est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1172 « défricher » (Ch. de Troyes, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 2833). Dér. de essart*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 4. |