| ESPÉRANTO, subst. masc. Langue conventionnelle à grammaire et vocabulaire simplifiés, créée pour permettre la compréhension et l'expression entre individus de langues différentes (cf. Saussure, Ling. gén., 1916, p. 111) : ... une langue auxiliaire inventée de toutes pièces, comme l'espéranto ou l'ido, se trouve dans les mêmes conditions de fonctionnement que le latin langue morte; on a prétendu que des créations de ce genre sont sans lendemain, parce qu'une langue artificielle, une fois introduite dans l'usage, serait entraînée dans la même évolution irrésistible que les langues naturelles, et se fractionnerait en dialectes : l'exemple du latin semble prouver le contraire.
Bally, Lang. et vie,1952, p. 108. Prononc. : [εspeʀ
ɑ
̃to]. Étymol. et Hist. 1901 (Nouv. Lar. ill.). Part. prés. de l'esp. esperar « espérer » de même orig. que le fr. espérer*, au début pseudonyme (« celui qui espère ») du Pr L. Zamenhof qui lança cette langue artificielle (v. Brockhaus Enzykl.) en 1887. Fréq. abs. littér. : 6. DÉR. Espérantiste, adj. et subst.a) Adj. Qui concerne l'espéranto. Congrès espérantiste (cf. Lar. 20e, Lar. Lang. fr., Rob.).b) Subst. Celui qui pratique l'espéranto et en est partisan. Dans une langue artificielle, ils [les mots] sont presque tous analysables. Un espérantiste a pleine liberté de construire sur une racine donnée des mots nouveaux (Saussure, Ling. gén.,1916, p. 228).− [εspeʀ
ɑ
̃tist]. − 1resattest. 1907, 14 déc. adj. (L'Illustration, 405 c ds Quem. DDL t. 3); 1911 subst. (Lar. mens., p. 66); de espéranto, suff. -iste*. − Fréq. abs. littér. : 1. |