| ESCOUADE, subst. fém. ARM., vx. Fraction plus ou moins importante d'une compagnie de fantassins ou de cavaliers. Il dénicha deux hommes, puis trois hommes, puis quatre autres dont un sergent, terrés eux aussi dans des trous du voisinage, et qui représentaient les vestiges qui d'une escouade, qui d'une demi-section. Ce qui lui fit douze hommes au total (Romains, Hommes bonne vol.,1938, p. 64).− P. ext. ♦ Petite troupe, petit groupe dirigé par un seul chef. Finot (...) cajola Lucien en essayant de l'embaucher dans l'escouade de journalistes qu'il commandait (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 369).Il [Millet] est bien de la pléiade ou de l'escouade des artistes à barbe qui ont fait la révolution de 1848 (Delacroix, Journal,1856, p. 20): Une escouade de sergents de ville venait de faire irruption dans le restaurant, et procédait à l'évacuation de la salle. Jacques et Jenny, serrés l'un contre l'autre, se trouvèrent pris dans le remous.
Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 550. ♦ Littér. [Le compl. prép. de désigne des animaux, gén., en petit nombre] Une escouade de martinets (Fabre, Barnabé,1875, p. 284).Une escouade de chats sortit de la maison (Montherl., Démon bien,1937, p. 1324). Prononc. et Orth. : [εskwad]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xves. escoydre « subdivision d'un corps de troupe » (J. Molinet, Chroniques, éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, t. 1, p. 36, var.); 1506 escoadre (J. d'Auton, Chron., B.N. 5082, fo143 rods Gdf. Compl.); ca 1570 escouade (Carloix, V, 26 ds Littré). Autre adaptation de l'ital. squadra (escadre*) qui est restée spécialisée dans le domaine milit. de l'armée de terre alors que escadre se spécialisait dans le domaine mar. (FEW t. 2, p. 1397b). Le recours à l'esp. escuadra dep. le xves. d'apr. Al. (Bl.-W.5; EWFS2) n'est pas nécessaire; cf. escadre. Fréq. abs. littér. : 279. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 154, b) 214; xxes. : a) 756, b) 484. Bbg. Hope 1971, p. 37. − Quem. DDL t. 6. − Vidos 1939, pp. 347-350. |