| ESCARPOLETTE, subst. fém. Vieilli. Siège, planchette suspendu(e) par des cordes où l'on se balance, assis ou debout, p. ext. balançoire. Pousser l'escarpolette. Le capitaine Aimery attachait une escarpolette à deux branches basses et nous balançait tour à tour (Adam, Enf. d'Aust.,1902, p. 88):Ses bras tendus tenaient les cordes au-dessus de sa tête, de sorte que sa poitrine se dressait, sans une secousse, à chaque impulsion qu'elle donnait. Son chapeau, emporté par un coup de vent, était tombé derrière elle; et l'escarpolette peu à peu se lançait, montrant à chaque retour ses jambes fines jusqu'au genou, et jetant à la figure des deux hommes, qui la regardaient en riant, l'air de ses jupes, plus capiteux que les vapeurs du vin.
Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Partie camp., 1881, p. 374. Prononc. et Orth. : [εskaʀpɔlεt]. Ds Ac. dep. 1694. Var. escarpoulette ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. 1605 escarpaulette « balançoire » (Le Loyer, Hist. des Spectres, II, 3 ds Hug., s.v. brandelle); 1667 escarpolette (doc. ds J.-J. Guiffrey, Comptes des bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, t. 1, p. 199). Orig. incertaine; peut-être issu p. métaph. de escarpoulette, attesté au xvies. au sens de « muraille de terre surplombant le fossé d'une place forte » (1592, Livre de raison de L. Selves, bourgeois et marchand de Sarlat ds Gdf. Compl.), qui serait empr. à un dimin. du prov. escarpa (v. escarpe1; Bl.-W.3-5; FEW t. 17, p. 102a). Fréq. abs. littér. : 39. Bbg. Jaberg (K.). Zu den französischen Benennungen der Schaukel Lautverstärkung und Lautvertauschung. Vox rom. 1946, t. 8, pp. 3-4. − Sain. Lang. par. 1920, p. 455. − Wind 1928, p. 79, 127, 133. |