| ESCARBILLE, subst. fém. Petit morceau de charbon, incomplètement brûlé, qui se mêle aux cendres ou s'échappe d'un foyer. Des escarbilles incandescentes. Chez les Maheu, la dernière pelletée d'escarbilles était brûlée depuis la veille (Zola, Germinal,1885, p. 1467).Un tamis à escarbilles (Lar. mén.1926, p. 316).Costals eût voulu répondre que le fort des forts perd la victoire pour une escarbille dans l'œil (Montherl., Démon bien,1937, p. 1269):J'aimais les trains. Penchée à la portière, j'offrais mon visage au vent et aux escarbilles et je me jurais de ne jamais ressembler aux voyageurs aveuglément entassés dans la chaleur des compartiments.
Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 252. Prononc. et Orth. : [εskaʀbij]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1667 à Valenciennes escabille (L'Information, 22 janv. ds Hécart, p. 187), attest. isolée; de nouv. 1780 en fr. escarbille (Annales de l'agricult., mars, p. 139 ds DG). Terme de la région de Valenciennes, déverbal de èscrabyî « gratter » (encore employé à Nivelles, cf. FEW t. 17, p. 56b), lui-même empr. au m. néerl. schrabben, schrabbelen « gratter, racler » (1576 ds Barb. Misc. 12, p. 279; Verdam). Fréq. abs. littér. : 33. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 118, 309. |