| ESCABELLE, subst. fém. Vx ou littér. Siège bas, sans bras, avec ou sans dossier, et généralement à trois pieds. Des escabelles à trois pieds, formées par des bâtons fichés dans une simple planche de fayard (Balzac, Méd. camp.,1833, p. 9).Le père et la mère, sur leurs petites escabelles, filaient et tressaient (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 1, 1870, p. 198):Alors (...) indiquant (...) un vieil escabeau chancelant placé au-dessous du mannequin : − (...) je vais me rompre le cou. Votre escabelle boite comme un distique de Martial; elle a un pied hexamètre et un pied pentamètre.
Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 107. Rem. Ce terme est synon. de escabeau pour de nombreux dictionnaires. − [Avec une valeur symbolique] Il est mort un homme de l'Institut. On m'a parlé de me présenter pour le remplacer. (...) Je ne suis point du tout fait pour remplir un fauteuil, et par bonheur je me trouve fort bien sur une escabelle (Courier, Lettres Fr. et It.,1813, p. 862). Rem. La docum. atteste escabelon, subst. masc. Petit piédestal en bronze, en marbre, en pierre ou en bois, qui sert de support à un buste, à un vase. Un des bustes de cire coloriée, porté sur un escabelon de velours cramoisi (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 319). Prononc. et Orth. : [εskabεl]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1328 scabelle « siège de bois sans bras ni dossier » (doc. ds P. Varin, Arch. législatives et administr. de la ville de Reims, t. 2, p. 562 d'apr. FEW t. 11, p. 260b); 1457 escabelle (Comptes du roi René, éd. G. Arnaud d'Agnel, t. 2, p. 330). Forme fém. du m. fr. scabel, escabel (escabeau*). Fréq. abs. littér. : 40. Bbg. Boulan 1934, p. 30 (s.v. escabelon). − Hope 1971, p. 285 (s.v. escabelon). − Janneau (G.). L'Escabeau. Vie Lang. 1973, p. 199. − Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. de Philol. fr. et de Litt. 1915/16, t. 29, p. 65. − Piron (M.). Les Belgicismes lexicaux. In : [Mél. Imbs (P.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, p. 300. |