| ENVOLEMENT, subst. masc. A.− [En parlant d'un animal] Action de prendre son vol. Synon. usuels envol, envolée.Des envolements de pigeons aux ailes mélodieuses (Theuriet, Mais. deux barbeaux,1879, p. 100). B.− P. ext. Fait de s'élever en l'air, de flotter dans le vent. Des envolements de ballons rouges en grappes (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 239). 1. Domaine vestimentaire.Les femelles (...) bondissaient dans un envolement de jupes révélant leurs dessous (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Femme de Paul, 1881, p. 1226). − P. méton. Elle essayait aussi le bonnet qui lui allait à ravir, mettant autour de ses cheveux fins l'envolement de ses rubans et les plis légers de ses ruches (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 80). 2. Domaine musical.Fait, pour un son, une mélodie, de s'élever dans l'air; p. méton. le son, la mélodie eux-mêmes. Les envolements aériens des triples croches (Rolland, Beethoven,t. 2, 1937, p. 487). C.− Au fig. 1. [Avec une idée d'élévation, de légèreté; le mouvement est fictif] Fait de s'élancer vers le haut avec légèreté. L'élancement de la nef, cet envolement de la pierre en lignes minces, d'une gracilité enfantine (Zola, Lourdes,1894, p. 123). 2. [Avec une idée de disparition rapide; le mouvement est réel] Action de partir, de disparaître soudainement. Un envolement brusque de Mathilde (Zola,
Œuvre,1886, p. 240). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃vɔlmɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1862 « action de s'échapper en volant » ici fig. l'envolement éternel (Hugo, Misér., t. 2, p. 222). Dér. du rad. de envoler*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 26. Bbg. Darm. 1877, p. 96. |