| ENVIEILLIR, verbe. Vieux A.− Emploi trans. Rendre vieux, vieillir quelqu'un ou quelque chose. Cette coiffure l'envieillit (Littré). Les efforts infructueux que l'on a tentés dernièrement pour découvrir de nouvelles formes (...) pour envieillir la phrase (Chateaubr., Litt. angl.,t. 2, 1836, p. 211).Si vous jugez convenable pourtant d'envieillir l'orthographe, veuillez le faire tout d'abord (Sainte-Beuve, Corresp., t. 3, 1818-69, p. 390). − Emploi pronom. Se vieillir. Le couvent, placé au bord du chemin, s'envieillissait d'un quinconce d'ormes du temps de Jean V de Bretagne (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 39).Je me suis envieilli dans cette discipline, ces travaux domestiques (Arnoux, Suite var.,1925, p. 55). B.− Emploi intrans. Devenir vieux, vieillir. Annette et moi, comme de juste, nous envieillirons (Arnoux, Rhône,1944, p. 79). Rem. La docum. atteste des ex. de l'emploi adj. du part. passé envieilli, ie « devenir vieux, vieilli ». C'était Léonarde qui jouait tes rôles envieillis et tournés à la duègne (Gautier, Fracasse, 1863, p. 190). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃vjεji:ʀ]. Ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié du xiies. enveillir intrans. « devenir vieux » (Psautier d'Oxford, 36, 26 ds T.-L.); 2. 1225-30 envellir trans. « rendre vieux » (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 381), attest. isolée, de nouv. en 1537 envieillir (B. des Périers, Cymbalum Mundi, 4 ds Hug.), rare. Dér. de vieil, vieux*; préf. en-*; dés. -ir. Fréq. abs. littér. : 5. |