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ENTRETOISE, subst. fém.
Pièce de bois ou de fer qui en relie deux autres et les maintient dans un écartement fixe. Dans les systèmes adoptés aujourd'hui, s'il s'agit de couvrir un vaste vaisseau, on procède par fermes parallèles, reliées par des entretoises ou pannes (Viollet-Le-Duc, Archit.,1872, p. 135).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃tʀ ətwa:z]. Ds Ac. 1762-1932. Cf. entre-. Étymol. et Hist. Fin xiiies. [date du ms.] (Roman des Sept Sages, éd. H. A. Smith ds Romanic Review t. 3, 24, 373). Plus vraisemblablement composé de entre* et de toise* (au sens de « latte, morceau de bois », xiiies. Partonopeu de Blois, éd. J. Gildea, 5785 var.) que subst. verbal de *entreteser « tendre entre, mettre à l'écartement ». Fréq. abs. littér. : 3.
DÉR.
Entretoiser, verbe trans.Consolider avec des entretoises. Il est nécessaire d'entretoiser fortement des meubles aussi pesants − un croisillon en X se terminant par des volutes dont les extrémités sont retenues par une agrafe est le mode le plus fréquent de consolidation (Viaux, Meubles Fr.,1962, p. 80).Rem. Dér. à partir du verbe, on a entretoisement, subst. masc. Action d'entretoiser; résultat de cette action. L'entretoisement des grands ponts métalliques noirs et charbonneux qui tremblent comme des bêtes au roulement des lourds rapides (Gracq, Beau tén., 1945, p. 104). − [ɑ ̃tʀ ətwaze], (j')entretoise [ɑ ̃tʀ ətwa:z]. Cf. entre-.− 1reattest. 1399 (Comptes d'ouvrages, 4eSomme des mises, A. Tournai ds Gdf. Compl.); de entretoise, dés. -er. − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Archit. 1972, p. 61. − Darm. 1877, p. 139.