| ENTRACTE, subst. masc. A.− Interruption intervenant normalement dans le cours d'une représentation théâtrale, entre la fin d'un acte et le début d'un autre : ... la toile avait baissé, et grâce à cette faculté laissée par la longueur des entractes de se promener au foyer ou de faire des visites pendant une demi-heure, l'orchestre s'était à peu près dégarni.
Dumas père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 773. − P. ext. Interruption entre les diverses parties d'un spectacle quelconque. C'est eux qui ont fait le numéro d'entr'acte au Ciné-Palace (Sartre, Nausée,1938, p. 98). − ,,Petit spectacle qui ne fait point partie de la pièce principale et qui se donne entre les actes. Il y avait des danses pour entractes. Le premier entracte était une noce de village. Dans le sens, on dit plus ordinairement intermède`` (Ac. 1932). B.− Au fig. Moment de répit dans le cours d'une action, d'une série d'événements. Les deux mois qu'elle passa entre Bayonne et Vienne, cet entracte de liberté, de retour aux habitudes de la ville natale, de la maison paternelle, l'avaient tout à coup embellie (Michelet, Journal,1820-23, p. 571).Septembre tout entier passa dans cette paix qui semblait un brûlant entr'acte (Duhamel, Jard. bêtes sauv.,1934, p. 197). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃tʀakt]. Ds Ac. 1694-1740 et 1932 s.v. entracte. Ds Ac. 1762-1878 avec l'apostrophe figurant l'élision du e. Cf. entre-. Étymol. et Hist. 1623 (Le P. Garasse, Doctrines curieuses d'apr. Delb. Notes ds DG : Des mommeries et comme des entr'actes de farces). Composé de entre* et de acte*. Fréq. abs. littér. : 50. |