| ENTOMOLOGISTE, subst. Naturaliste spécialisé en entomologie*. Un savant, un habile entomologiste (Ac.1835, 1878).Marcel Proust (...) qui analyse les pires aberrations avec une objectivité semblable à celle de l'entomologiste devant les mœurs des insectes (Massis, Jugements,1924, p. 61).La résistance des arthropodes au gaz carbonique est un fait banal, bien connu des entomologistes (P. Morand, Confins vie,1955, p. 149).♦ En appos. M. Rézeau convoqua ses collègues entomologistes (H. Bazin, Vipère,1948, p. 120): Je vous vois tendre de ces pauvres petits pièges innocents avec la candeur du bonhomme entomologiste qui mettra vingt fois de suite sur le dos un malheureux scarabée.
Bernanos, La Joie,1929, p. 666. − En partic. Collectionneur d'insectes. Tout s'y trouvait conservé [dans l'appartement] comme des coléoptères chez un entomologiste (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 109).Tout d'abord, ces anciens vers nous firent l'effet des fleurs sèches d'un herbier ou d'une collection de papillons épinglés par un entomologiste (Coppée, Poés.,t. 2, 1874, p. 5). Rem. La docum. atteste a) L'emploi adj. rare. Qui a rapport aux insectes. Des collections entomologistes (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 239). Au musée entomologiste de Philadelphie (H. Bazin, op. cit., p. 123). b) Le synon. entomologue, subst. La proie des travailleurs de la mort comme nous autres entomologues appelons d'une façon imagée et presque poétique ces modestes articulés dont la tâche, éminemment utile, consiste à faire disparaître les cadavres demeurés à l'air libre dans nos contrées (Queneau, Loin Rueil, 1944, p. 204). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃tɔmɔlɔ
ʒist]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1789 (G.-A. Olivier, Entomologie, avert. : Les ouvrages des entomologistes). Dér. du rad. de entomologie*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 29. Bbg. Pamart (P.). Néol. Vie Lang. 1971, p. 370. |