| ENTIÈREMENT, adv. A.− [Détermine un procès] D'une manière entière, totale, en poussant jusqu'au bout. Avoir, donner entièrement raison. Cette boue de lavage, dans les lavoirs à charbon n'est pas entièrement éliminée, mais une partie reste dans les pulvérulents lavés (Ratel, Prépar. mécan. minerais,1908, p. 535).Ce type d'effort où le connaître absorbe entièrement l'action du sujet est proprement l'attention (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 314): 1. ... je feignis de me calmer; j'attribuai ma fureur au délire causé par la fièvre, je rassurai entièrement ceux qui me gardoient, ...
Genlis, Les Chevaliers du cygne,t. 2, 1795, p. 102. SYNT. Approuver, cacher, changer, dépendre, détruire, disparaître, remplir entièrement; se consacrer entièrement. B.− [Détermine un état] Sans restriction, tout à fait. Être entièrement de l'avis, à la merci, aux ordres de qqn; être entièrement étranger à qqc. Comme ces vers forgés de musique et de clarté sont entièrement beaux! (Veuillot, Odeurs de Paris,1866, p. 273).Il me fallait tout dégager et vendre, me rendre entièrement libre afin d'être l'homme de Monsanvierge seul et le vôtre (Claudel, Annonce,1948, II, 3, p. 167): 2. Quand on lie, ou coupe tous les troncs de nerfs qui vont se subdiviser et se répandre dans une partie, cette partie devient au même instant entièrement insensible : on peut la piquer, la déchirer, la cautériser; l'animal ne s'en aperçoit point : ...
Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 1, 1808, p. 81. Prononc. et Orth. : [ɑ
̃tjε
ʀmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1155 (Wace, Brut, 3783 ds Keller, p. 313 b). Dér. de entier*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 4 697. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 9 009, b) 5 858; xxes. : a) 3 625, b) 6 968. |