| ENTAME, subst. fém. A.− Action d'entamer. 1. [Correspond à entamer I A 3] Action d'attaquer, de creuser quelque chose. Carrés cyclopéens où la furie des barbares n'a pu faire d'autre entame que des trous de ver (Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 25).Après l'entame au biseau (Céline, Mort à crédit,1936, p. 169). 2. [Correspond à entamer II] Action de commencer quelque chose : ... un jeune homme de vingt ans qui me débite (...) une trentaine de lieux communs très-ramassés, tendant à me prouver charitablement que je ne suis pas dans la bonne voie. Entame d'une conférence.
Bloy, Journal,1905, p. 252. B.− P. méton. [Correspond à entamer I A 2 a] Première part, tranche, premier morceau coupé de quelque chose qui se mange. Un enfant, mince, (...) qui volait les entames de jambon et les bouts de saucissons oubliés (Zola, Ventre Paris,1873, p. 659). Rem. Les dict. gén. enregistrent un emploi en terme de jeu « première carte jouée dans une partie ». Prononc. et Orth. : [ɑ
̃tam]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. a) Ca 1370 « blessure » (Froissart, L'Espinette amoureuse, éd. A. Fourrier, 3982), attest. isolée; b) 1721 « premier morceau de quelque chose » (Trév.). Déverbal de entamer*. Fréq. abs. littér. : 3. |