| ENNOBLISSEMENT, subst. masc. A.− Rare. Synon. vx de anoblissement.Ce qu'on appeloit jadis en France l'« ennoblissement », n'étoit pour une famille que le passage de la condition privée à l'état public, puisque la famille renonçoit à exercer des professions domestiques, arts ou métiers, pour se dévouer exclusivement à la profession publique de « juger » et de « combattre » (Bonald, Législ. primit.,t. 1, 1802, p. 325). B.− Action d'ennoblir; résultat de cette action. Les mêmes prix sont objets d'ennoblissement pour les premiers, d'avilissement pour les seconds (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 877): La prière du soir, grave et recueillie, se disait dans la salle à manger (...). Elle admettait deux ennoblissements : d'abord le silence de l'examen de conscience, pendant lequel on réentendait la pendule, puis l'odeur de crypte du De profundis.
Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 64. Prononc. et Orth. : [ɑ
̃nɔblismɑ
̃]. Ds Ac. 1932. Ne pas confondre avec anoblissement. Cf. ennoblir. Étymol. et Hist. 1. 1345 « embellissement » (A.N. JJ75 ds Gdf. Compl.), attest. isolée; 1636 annoblissement « action de conférer de la dignité » (Monet); 1704 ennoblissement (Trév.); 2. 1518 ennoblissement « anoblissement » (Coutumes du Lodunois ds Nouv. coutumier général, éd. Bourdot de Richebourg, t. 4, p. 733b), supplanté par anoblissement*. Dér. du rad. du part. prés. de ennoblir*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 30. |