| ENLACEMENT, subst. masc. A.− [Correspond à enlacer I A 1 et 2] Action d'enlacer, de s'enrouler (autour de quelque chose); résultat de cette action. Enlacement de ceps de vigne. L'enlacement d'un lierre aux feuilles en fer de lance, et d'une branchette pourpre de « Momichi » de mon jardin (Goncourt, Journal,1894, p. 687).L'enlacement des lierres autour des chênes (Giono, Eau vive,1943, p. 127). − P. anal. Enlacement des chemins, des fleuves. Le lent enlacement des larges lanières de la brume (Giono, Gd troupeau,1931, p. 90).Enlacements de bras et de jambes (Guèvremont, Survenant,1945, p. 226). B.− [Correspond à enlacer I A 3] Action de tenir serré entre ses bras pour marquer son amour, son affection; résultat de cette action. Enlacement amoureux. Synon. embrassement, étreinte.À moi les enlacements émus, les grands baisers au clair de lune (...) et les étreintes qui n'en finissent pas! (Flaub., Tentation,1849, p. 374).− Pas ici! se dirent en souriant les amants. Ils se le dirent la bouche sur la bouche, dans des embrassements, des enlacements et des agenouillements (France, Île ping.,1908, p. 369). C.− Au fig. [Correspond à enlacer I B] Action d'exercer une contrainte morale qui maintient sous une dépendance. Tu as des enlacements de sirène à prendre les plus durs? (...) tu m'as enveloppé de ton charme, tu m'as pénétré de ta substance (Flaub., Corresp.,1846, p. 252).Le charme, la force, l'incomparable enlacement du lien conjugal, c'est qu'il exclut de l'étreinte amoureuse tout l'univers (Blondel, Action,1893, p. 264). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃lɑsmɑ
̃]. Pour [a] ant. à la 2esyll. cf. enlacer. Le mot est admis ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 « piège, lacs, embarras » (Hermann de Valenciennes, Bible, B.N. 1444, fo52 vods Gdf. Compl.); 2. ca 1200 « entrelacement » (Joseph de Arimathie, 6d, ibid.); 3. 1846 « embrassement » (Flaub., loc. cit.). Dér. du rad. de enlacer*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 72. |