| ENJOUÉ, ÉE, adj. A.− [En parlant d'une pers. ou de sa façon d'être] Qui manifeste ou témoigne de l'enjouement. Air, caractère enjoué; humeur enjouée : ... il voit cette femme, idole et victime de la fortune, disposer de tout, hors d'elle-même, forcée de paraître gaie quand elle est triste, tendre quand son cœur est froid, folâtre et enjouée quand l'humeur la domine, confiante et tranquille quand mille craintes l'obsèdent...
Laclos, De l'Éducation des femmes,1803, p. 446. B.− [En parlant d'une chose abstr.] Où il est mis de l'enjouement. Un récit enjoué. L'air le plus populaire de la Chine, le Sin-fâ, est un air doux, enjoué, tout rempli de paix et de sécurité (Barrès, Cahiers,t. 3, 1902-03, p. 47). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃
ʒwe]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1262 adj. enjoez (J. Le Marchant, Mir. de ND de Chartres, 32 ds T.-L.); 2. 1669 enjouer (Boileau, Dissertation crit. sur la Joconde ds Littré : il enjoue sa narration et occupe agréablement le lecteur). Dér. de jeu* (d'apr. la forme atone); préf. en-*; suff. -é*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 268. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 289, b) 531; xxes. : a) 261, b) 450. |