| ENGRAVER1, verbe trans. Vx. Synon. de graver.Une tête d'homme de la Nouvelle-Zélande, sans autre ornement que les tatouages qui l'ont engravée comme des hiéroglyphes (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 205).Des feuilles d'ardoise engravées d'images bizarres (Du Camp, Hollande,1859, p. 82).Les cartouches engravées sur le fût des colonnes et dans le pronaos (Du Camp, Hollande,1859p. 195).Rem. Ce verbe ne s'emploie guère qu'au part. passé. On trouve également ds la docum. engravé, ée, adj., vx. Ces inscriptions engravées et oxydées que l'investigateur patient et sagace voit peu à peu se reconstituer sous des bains successifs (Claudel, Poète regarde Croix, 1938, p. 146). − Emploi pronom., au fig., vx. La reine (...) prononça ces hautes paroles, lesquelles, pour à tout jamais, s'engravèrent dans le cœur du prince (D'Esparbès, Roi,1901, p. 69). Rem. La docum. atteste engravure, subst. fém., construction. Petite tranchée pratiquée dans la maçonnerie pour y enfouir le relief du zinc, et que l'on remplit de mortier. Le fond [des bandes d'appui est] (...) engagé dans une tranchée appelée « engravure » remplie en plâtre ou en ciment (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 4, 1928, p. 66). Prononc. : [ɑ
̃gʀave], (j')engrave [ɑ
̃gʀa:v]. Étymol. et Hist. 1. 1438-39 « graver; pourvoir de rainures » aiz engravees (Compt. de G. Charcot, Arch. Côte-d'Or, B 2392 ds Gdf.); 2. 1864 « clouer par l'extrémité (une bande de plomb) » (Littré). Dér. de graver*; préf. en-*. Fréq. abs. littér. : 5. |