| ENGRAISSEMENT, subst. masc. A.− [En parlant d'un animal] Action de rendre gras. Engraissement des veaux. [Le porc] cohabite avec le paysan, son engraissement est un objet de tendres préoccupations (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 140). ♦ État d'un animal engraissé. Le second [bœuf] offrait tous les signes d'un engraissement judicieux. Torse ramassé, encolure forte, jambes légères, ... (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 195). − Vieilli, p. anal. [En parlant d'une pers.] État de celui qui grossit : ... soucieux surtout de nourriture, ils en étaient au même point d'engraissement, (...) la graisse leur mangeait les yeux, (...) ce mari et cette femme, on eût dit le frère et la sœur tant ils avaient la même chair, les mêmes bajoues luisantes d'une sauce éternelle.
Mauriac, Génitrix,1923, p. 335. B.− Au fig. [En parlant d'une pers.] Action d'enrichir. La justice (...) qui détruit l'espèce affaiblie pour l'engraissement de l'espèce triomphante... Non, non! C'est le crime! (Zola, DrPascal,1893, p. 92). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃gʀ
εsmɑ
̃]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1remoitié xiiies. [ms.] fig. engressemenz de nos ames (Serm. s. les Ps., B.N. 963, p. 299 ds Gdf. Compl.). Dér. du rad. de engraisser*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 9. |