| ENGENDREUR, EUSE, subst. et adj. Rare. (Celui, celle, ce) qui engendre ou qui a engendré. I.− Subst. gén. au masc. A.− Personne qui donne ou a donné la vie à un/des enfant(s). (Quasi-)synon. géniteur, procréateur.Du ventre de quelle grande mère êtes-vous sorties, formes multiples? et ventre fécondé par quel engendreur? (Gide, Thésée,1946, p. 1434).Si la semence qu'aucune volonté, aucun espoir de germination (...) ne réchauffent, se montre à moitié stérile (...) je n'accepte pas d'en endosser le blâme, je le reporte sur mes engendreurs, ces parents modèles, ces parangons des vertus matrimoniales (Arnoux, Crimes innoc.,1952, p. 110). − P. anal. C'est lui [le soleil] le père, le fécondateur, l'engendreur, sans lequel les germes se dessécheraient ou pourriraient (Zola, Travail,t. 2, 1901, p. 230). B.− P. métaph. et au fig. Personne qui inspire, élabore (telle manière de penser). Trois grands esprits, trois très hautes cervelles, trois engendreurs de concepts tout à fait originaux (Goncourt, Journal,1878, p. 1240).Notre chère École normale est la pépinière des sans-Dieu et des sans-patrie (...); moi-même, son directeur, je suis une manière de Satan, engendreur de missionnaires athées (Zola, Vérité,1902, p. 108). II.− Adj. [En parlant d'une chose ou d'une pers.] Qui est à l'origine de, qui favorise la manifestation de. Tout ce que l'esclavage comporte de vileté morale, d'inévitable corruption, de révolte engendreuse de haines (Mirbeau, Journal femme,1900, p. 260). Prononc. : [ɑ
̃
ʒ
ɑ
̃dʀ
œ:ʀ]. Étymol. et Hist. 1165 (B. de Ste-Maure, Troie, 19640 ds T.-L.). Dér. du rad. de engendrer*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 5. |