| ENGEIGNER, verbe trans. Vx. Duper, tromper. Mettez-vous à sa place : être engeigné, lui, meilleur que du pain, et quitté, lui, si bel homme, pour un pareil rossignol (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 326):Sans sa perpétuelle démangeaison d'engeigner autrui, je crois qu'il aurait recherché un compagnon moins candide que moi.
France, La Vie en fleur,1922, p. 398. Rem. La docum. atteste un emploi de engeignement, subst. masc. Illusion. Allaient-ils [des chevaliers] conquérir, ces fantômes, un royaume sans vérité (...) et sans autres moissons que de brouillard et de tromperie, sans autre pain que d'illusion et d'engeignement? (Arnoux, Rhône, 1944, p. 151). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃
ʒ
ε
ɳe], (j')engeigne [ɑ
̃
ʒ
ε
ɳ]. Seule transcr. mod. ds Lar. Lang. fr. Ds Ac. 1798. Étymol. et Hist. Ca 1100 « duper, tromper » (Chanson de Roland, éd. Bédier, 95), repris en 1668 comme archaïsme par La Fontaine, Fables, XI, IV, 1. Dér. de engin*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 7. |