| ENFOURCHURE, subst. fém. Disposition en forme de fourche. A.− Endroit où le tronc, une maîtresse branche, se divise en deux rameaux. Voilà mon Frédéric II sur l'enfourchure du tronc, à l'endroit d'où partaient les branches maîtresses (Giono, Roi sans divertiss.,1947, p. 59): 1. Il distingue dans leurs enfourchures [des arbres] des grappes de fleurs jaunes, des fleurs violettes et des fougères, pareilles à des plumes d'oiseaux.
Flaubert, La Tentation de St Antoine,1874, p. 85. − P. anal., VÉN. Endroit où le bois du cerf se divise en deux pointes (d'apr. Duchartre 1973 et DG). B.− Partie du corps où les jambes se réunissent au tronc; espace compris entre les jambes et le tronc. Il [le saut en hauteur] est presque toujours réservé (...) quant à la morphologie, aux hommes grands et de haute enfourchure (R. Vuillemin, Éduc. phys.,1941, p. 139): 2. Les sauteurs de haies
Ils abordent la haie à toute allure,
Ils la franchissent dans la foulée.
Elle n'est pas sautée mais annulée :
Elle s'est trouvée sous l'enfourchure...
Montherlant, Les Olympiques,1924, p. 348. − P. anal. Partie d'un pantalon, d'une culotte formant l'entre-deux des cuisses (d'apr. Leloir). Prononc. : [ɑ
̃fuʀ
ʃy:ʀ]. Étymol. et Hist. 1150 « bifurcation des jambes en parlant d'un animal ou d'un homme » (Roman de Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 5782 : mout fu grelle par la ceinture / Si ot mout grant enforcheüre). Dér. de fourche*, préf. en-*; suff. -ure*. |