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ENDURCISSEMENT, subst. masc.
Action, fait d'endurcir ou de s'endurcir; état qui en résulte.
A.− Vx, rare, PATHOL. Fait de durcir, de devenir dur. Synon. durcissement.L'endurcissement du tissu cellulaire chez les nouveau-nés (Littré).
B.− Rare, domaine de la sensibilité
1. [En parlant d'un organe physiol.] Diminution progressive ou perte totale de la sensibilité (au chaud, à la douleur, etc.). Il s'aperçut (...) d'un certain endurcissement, d'un manque de sensibilité dans l'estomac, qui semblait présager quelque affection squirreuse (Baudel., Paradis artif.,1860, p. 438).
2. [En parlant de la pers.] Fait de s'endurcir physiquement, de devenir plus résistant, de supporter plus énergiquement, une épreuve physique ou morale (fatigue, douleur, intempéries, malheur, etc.). Synon. endurance, force, résistance, trempe.
a) [Épreuve physique] L'endurcissement, qui est si souhaitable. M. Magnin (...) sortait en veston, quelles que fussent l'heure et la saison. Il ne s'enrhumait guère (Duhamel, Journal Salav.,1927, p. 60).
b) [Épreuve psychol., morale] Endurcissement au malheur. Il y a certainement une accoutumance au malheur, un endurcissement, ou mieux : l'habitude du retrait (Gide, Journal,1915, p. 515):
... au front tout le monde avait peur (...). La fréquentation du péril peut vous donner un endurcissement, mais pas toujours. Souvent au contraire elle exaspère la sensibilité, augmente le frémissement préalable. Romains, Les Hommes de bonne volonté,Verdun, 1939, p. 225.
C.− Domaine de la sensibilité morale et spirituelle.Fait de s'endurcir, de devenir dur, moins sensible ou insensible, inaccessible à des sentiments d'humanité. Endurcissement du cœur, de l'âme. (Quasi-)synon. dessèchement, durcissement, insensibilité; anton. attendrissement, sensibilité.Le monde endurcit le cœur à la plupart des hommes; mais ceux qui sont moins susceptibles d'endurcissement sont obligés de se créer une sorte d'insensibilité factice pour n'être dupes ni des hommes, ni des femmes (Chamfort, Max. et pens.,1794, p. 51).
En partic. Opiniâtreté, obstination. Le journal, érigé en système, et pratiqué avec endurcissement (Romains, Les Hommes de bonne volonté,Verdun1939, p. 6).Les lois implacables, les principes sans retour. C'est le style guillotine. Un tel endurcissement dans la logique suppose cependant une passion profonde (Camus, Homme rév.,1951, p. 159).
D.− RELIG. JUDÉO-CHRÉT. et cour. [Correspond à endurcir D]
1. [En parlant de Dieu] Action d'endurcir l'homme, le peuple pécheur qui s'obstine à vivre séparé de Dieu (cf. endurcir).L'endurcissement d'Israël, de Pharaon. Synon. aveuglement, obstination (dans le péché).L'endurcissement (...) sanctionne le péché dont l'homme ne se repent pas (Théol. bibl.1970).
2. [En parlant de l'homme pécheur, du peuple pécheur] Fait de s'endurcir, de s'obstiner dans le péché; absence de contrition, de repentir. Endurcissement du cœur, de l'âme; endurcissement au péché. (Quasi-)synon. impénitence; anton. conversion, pénitence.Pharaon! Pharaon! songeait Costals. L'endurcissement de Pharaon... Mais c'est Jéhovah qui l'endurcit, et le punit ensuite de son endurcissement (Montherl., Démon bien,1937, p. 1362).L'endurcissement de l'âge, (...) l'impossibilité où l'âme se trouve de se convertir, une fois que le moment est passé (Green, Journal,1942, p. 186).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃dyʀsismɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1495 « diminution ou perte de la sensibilité » (J. de Vignay ds DG : l'endurcissement des orgueilleus); 1548 « action de rendre plus dur; état de ce qui est endurci (physique) » (N. du Fail, Cont. d'Eutr., XXXV ds Gdf. Compl.). Dér. du rad. du part. prés. de endurcir*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 60.