| ENDOSMOSE, subst. fém. Phénomène d'osmose* impliquant le passage de l'eau (ou d'un autre solvant) de l'extérieur vers l'intérieur d'un système clos, la solution la moins concentrée se trouvant à l'extérieur. Anton. exosmose :... entre deux solutions miscibles, inégalement concentrées, séparées par une (...) membrane (...) semi-perméable, il s'établit un courant d'eau (courant « d'endosmose ») de la solution la moins concentrée vers la plus concentrée.
Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 458. ♦ P. métaph. Dans la vie à deux il y a endosmose. Si l'un s'ennuie, il force l'autre à s'ennuyer (Montherl., Démon bien,1937, p. 1347). − En partic., BIOL. L'ammoniaque est-elle la cause de la matière gluante qui enduit le corps des poissons et empêche l'endosmose par les parties du corps autres que les branchies? (C. Bernard, Notes,1860, p. 32). − P. ext. Passage à l'intérieur d'un système clos et à travers une paroi perméable d'une substance contenue dans le milieu extérieur. [On emploie] du vernis (...) pour imperméabiliser les étoffes [des ballons], quelles qu'elles soient, et empêcher les échappements de gaz par exosmose ou les rentrées d'air par endosmose, quand il se produit du vide à la partie inférieure du ballon (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav.,1899, p. 310).Le champignon ne se nourrit que d'air (...). Un fluide atmosphérique inconnu l'alimente. Il le reçoit par endosmose, il le rejette par exosmose (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 162). Rem. On rencontre ds la docum. s'endosmoser, verbe pronom. passif. Être soumis à l'endosmose. Les liquides qui s'endosmosent le mieux sont ceux qui mouillent le mieux (C. Bernard, op. cit., p. 163). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃dɔsmo:z]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1826 (Dutrochet, Nouv. Rech. sur l'endosmose, p. 115 ds DG). Composé de l'élément préf. endo-* et du subst. osmose*. Fréq. abs. littér. : 15. |