| ENCYCLIQUE, adj. et subst. fém. A.− Vieilli, adj. Lettre encyclique, Lettre circulaire, qui est destinée à circuler dans un milieu donné pour transmettre un message. Paul adopta les lettres encycliques comme une forme d'écrit bien appropriée au vaste ministère pastoral qu'il avait à remplir (Renan, St Paul,1869, p. xxii). − P. plaisant., p. ell. Essayant [Paul Fort], dans une de ces encycliques dont il a le secret, de me taper de 20 francs (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1907, p. 124). B.− Cour., p. ell., subst. fém. Lettre du pape adressée à l'ensemble de l'Église ou à un groupe de catholiques (mais revêtant toujours une certaine portée universelle), portant sur des questions doctrinales, morales, pastorales ou disciplinaires, désignée généralement par ses premiers mots. Des actes qui, telles les encycliques par exemple, ou les décrets doctrinaux du Saint-Office, engagent notre assentiment intérieur (Maritain, Primauté spirit.,1927, p. 53).La fameuse encyclique de Léon XIII, « Rerum Novarum » (Bernanos, Journal curé camp.,1936, p. 1075). − [P. allus. au style souvent solennel de ce genre de document] L'éternel printemps des hommes nous est annoncé dans un langage d'encyclique (Camus, Homme rév.,1951, p. 257). Rem. On rencontre ds la docum. encyclique, adj. rare. Synon., par figure étymol., encyclopédique. L'image du cercle, qu'un savoir encyclique suggère tout naturellement (Jankél., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 45). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃siklik]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1798 adj. lettre encyclique (Ac.); 1832 subst. (M. de Guérin, Corresp., p. 66). Empr. au lat. chrét.encyclica (s. ent. epistola), dér. du rad. du gr. ε
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ς « circulaire ». Fréq. abs. littér. : 53. |