| ENCORBELLEMENT, subst. masc. ARCHIT. Construction formant saillie sur le plan vertical d'un mur et soutenue en porte à faux par des corbeaux ou des consoles. Il allait hériter des couronnes murales, des fossés, des créneaux, des encorbellements (Péguy, Ève,1913, p. 862).Des maisons noires et rabougries qui portent leur étage sur un encorbellement à dessous sculpté (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 228).♦ En encorbellement. En saillie du plan vertical d'un mur. Bâtir en encorbellement; plate-forme, terrasse en encorbellement. D'ordinaire, les échauguettes avancent en encorbellement hors du rempart, afin de permettre aux sentinelles d'en voir le pied (Mérimée, Ét. arts Moy. Âge,1870, p. 248): Ils passèrent par une galerie en encorbellement sur la cour, et entrèrent dans une grande salle éclairée par une girandole placée sur une torchère de bois doré.
Borel, Champavert,Dina, la belle juive, 1833, p. 133. − P. métaph. [En parlant d'un détail proéminent et arrondi dans la toilette ou la silhouette (de qqn)] Une forte paysanne à profil de Cérès coiffée à la sauvage d'un encorbellement de fleurettes et de feuilles (Lorrain, Sens. et souv.,1895, p. 297).La graisse française commence à fondre sous la morsure de la nécessité (...) Le ventre perd son encorbellement dodu, le rein charnu s'affaisse (Morand, Chron. homme maigre,1941, p. 63). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃kɔ
ʀbεlmɑ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1394 (Compt. de Nevers, CC 2, fo25 rods Gdf. Compl.). Dér. de corbeau terme d'archit. (d'apr. la forme a. fr. corbel); préf. en-*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 21. |