| ENCOMBREMENT, subst. masc. A.− Action d'encombrer, de prendre de la place à l'excès par le volume, d'être en trop grand nombre pour un espace donné; résultat de cette action; ce qui encombre ainsi. Encombrement des rues; éviter l'encombrement de qqc.; faire de l'encombrement. Il y avait là un encombrement de brouettes, de bêches, de râteaux, et d'outils de toutes sortes (Feuillet, Camors,1867, p. 215).Autour de lui, l'encombrement du pavé et des trottoirs continuait (Zola, Argent,1891, p. 47). − Spécialement ♦ Volume d'un objet, partie de l'espace qu'il occupe. Tracteur à faible encombrement (Levadoux, Vigne,1961, p. 96). ♦ Encombrement (de voitures). Affluence excessive de voitures en un même endroit provoquant un ralentissement de la circulation. Il y a des encombrements aux carrefours (Romains, Vie unan.,1908, p. 110).P. anal. Affluence excessive d'appels téléphoniques entraînant une perturbation sur les lignes. Accélérer le trafic téléphonique, (...) réduire l'encombrement des installations (Admin. P. et T.,1964, p. 42). B.− Au fig. 1. Action d'occuper à l'excès un espace abstrait, en particulier un secteur de l'activité humaine; résultat de cette action. Tu as pu voir ce qu'il en est de la profession de médecin. L'encombrement y est grand (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 97). 2. Action d'envahir quelqu'un d'un point de vue moral, intellectuel, spirituel ou par de nombreuses occupations; résultat de cette action; ce qui encombre à ces différents points de vue. L'encombrement vain de la cervelle (Gide, Journal,1943, p. 251). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃kɔ
̃bʀ
əmɑ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1172-74 « embarras, difficulté » (G. de Pont-Sainte-Maxence, Saint Thomas, 1771 ds T.-L.); 2. 1762 « action d'embarrasser, ou effet de cette action » (Ac.). Dér. du rad. de encombrer*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 249. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 129, b) 571; xxes. : a) 508, b) 336. |