| ENCHATONNER, verbe trans. A.− JOAILL. Enchâsser une pierre précieuse (ou une autre pièce de joaillerie) sur le chaton d'une bague. Synon. sertir.Enchatonner un rubis (cf. Pt Lar. 1906, Rob.). Enchatonner un diamant (cf. Lar. 19e-Lar. encyclop.). Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén., excepté les Ac. (attesté ds Ac. Compl. 1842). B.− P. anal., MÉD. 1. Emploi pronom. [Le suj. désigne un développement pathol. dans l'organisme] S'incruster dans les chairs. Elles auront tendance (...) à s'enchâtonner [sic] dans le tissu ambiant (Dévéds Nouv. Traité Méd.,fasc. 5, 1, 1924, p. 313). 2. Emploi partic. a) [Appliqué à un corps étranger à l'organisme, à une fongosité] Calcul enchatonné, tumeur enchatonnée. Entièrement recouvert(e) par un tissu, une muqueuse. La vésicule qui renferme souvent (...) un calcul enchatonné (Roussy,ds Nouv. Traité Méd.,fasc. 5, 2, 1929, p. 236). b) OBSTÉTRIQUE. [Appliqué au placenta] Retenu par l'utérus après l'expulsion du fœtus (attesté ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Lar. encyclop.). Rem. Dans les acceptations A et B 2 b, on rencontre le dérivé enchatonnement, subst. masc. a) Action d'enchâsser une pierre précieuse dans le chaton d'une bague (attesté ds la plupart des dict. gén., excepté ds les Ac.; attesté ds Ac. Compl. 1842). b) Rétention d'une partie du placenta (attesté ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Lar. encyclop., Quillet 1965; Garnier-Del. 1958, Méd. Biol. t. 2 1971). Prononc. : [ɑ
̃
ʃatɔne]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 « fixer dans un chaton une pierre » (Eneas, 5766 ds T.-L.); 2. 1836 pathol. (Journ. de méd. et de chir. pratiques, VII, 121 ds Quem. DDL t. 8). Dér. de chaton*; préf. en-*; dés. -er. |