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ENCAUSTIQUE, subst. fém.
A.− PEINT. Technique utilisée dans l'Antiquité, consistant à détremper les couleurs dans la cire fondue. Vers 1866, un Italien montrait à Paris (...) quelques antiquités égyptiennes et romaines et une peinture à l'encaustique (...) représentant une femme (France, Vie littér.,t. 4, 1892, p. 118).Les plus vieilles icônes [byzantines] viennent d'Égypte et sont peintes à l'encaustique (Maillet, Peint. relig.,1934, p. 23).
− Emploi adj. De la diction des vers à la peinture encaustique, (...) que de traités, d'albums, de thèses, de travaux (Valéry, Variété IV,1938, p. 240).
B.− TECHNOL. Enduit à base de cire dont on imprègne les statues de marbre ou de plâtre pour les rendre luisantes et en atténuer la blancheur (cf. Adeline, Lex. termes art, 1884).
C.− Usuel. Produit d'entretien, composé de cire et d'essence, destiné à protéger et à faire briller les parquets, les carrelages, les meubles. La froideur et la dureté d'un ignoble carreau rougi d'encaustique ne se sentait plus aux pieds sous un moelleux tapis (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 385).Ils prirent un couloir, puis un escalier qui embaumait l'encaustique (Martin du G., Thib.,Belle sais., 1923, p. 937):
... l'après-midi s'écoulait gaiement, l'Indienne astiquant ses meubles anciens qu'elle faisait reluire à l'encaustique anglais, ce luxe plus cher que la cire d'abeille... Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 370.
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃kɔstik] ou [ɑ ̃kostik]. [ɔ] ouvert ds Lar. Lang. fr. [o] fermé ds Dub. (cf. aussi ds Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Littré, DG). Ds Barbeau-Rodhe 1930, Pt Rob. et Warn. 1968 on admet les 2 prononc. La règle est que -au reste fermé en syll. protonique, mais comme le constate Buben 1935 § 44, la tendance est à ouvrir [o] inaccentué et dans de nombreux mots la prononc. est hésitante (cf. également Fouché Prononc. 1959, p. 76 et Mart. Comment prononce 1913, p. 116). Le mot est admis ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1540 adj. « caustique » medicines ... encaustiques (Practique de P. Bocellin, fo42 rods Gdf. Compl.); 2. 1515 éd. 1611 subst. « procédé de peinture » (Vigenère, Philostrate ds Delb. Rec.); 3. 1835 « produit d'entretien pour les bois » (Ac.). Empr. au lat. impérialencaustica « art de peindre à l'encaustique », gr. ε ̓ γ κ α υ σ τ ι κ η ́ de même sens. Fréq. abs. littér. : 32. Bbg. Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 127. − Barb. Misc. 29 1944-52, pp. 412-414.