| ENCAQUER, verbe trans. TECHNOL. Mettre en caque* des poissons, spéc. les harengs. Synon. caquer.P. ext. Et les poissons qu'elle [la boîte] encaque sont morts, fanés et raides comme l'ablette et le chevesne (Genevoix, Boîte à pêche,1926, p. 270).− P. anal., fam. [En parlant de pers.] Serrer les uns contre les autres. Voir de là [la salle du trône] les courses et le feu d'artifice, et surtout être au frais et à l'aise, au lieu d'être encaqué avec de maudits bourgeois aux raisonnements assommants (Stendhal, Journal,1809-11, p. 127). − Emploi pronom. réfl. S'insinuer, s'entasser. Je prendrai épouse sage et fidèle si faire se peut et je m'encaquerai dans un joli petit ménage tout neuf (Balzac, Corresp.,1821, p. 115): L'arrivée des illustres conviés ne lui avait nullement fait lâcher prise, et tandis que prélats et ambassadeurs s'encaquaient, en vrais harengs flamands, dans les stalles de la tribune, lui s'était mis à l'aise...
Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 49. Rem. La plupart des dict. gén. attestent encaqueur, euse, subst. ,,Celui, celle qui encaque`` (Ac. 1835-1932). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃kake], (j')encaque [ɑ
̃kak]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1638 « mettre dans une caque* » (Sully,
Œcon. roy., ch. CLVII ds Gdf. Compl.); 2. 1718 fig. « entasser, presser des personnes dans un espace réduit » (Ac.). Dér. de caque*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 5. |