| EMPOIS, subst. masc. Gelée faite avec de l'amidon et servant à apprêter le linge. Passer du linge à l'empois (Ac.). Bleu d'empois; plastron raidi à l'empois. Sa cravate blanche dressée à l'empois (Soulié, Mém. diable,t. 2, 1837, p. 200).♦ P. métaph. La reine Marie-Thérèse, une belle fille blonde et blanche, moutonnière et tendre sous un empois héréditaire d'orgueil royal (Lemaitre, Contemp.,1885, p. 188). − P. méton. Raideur. Tout à l'heure ils [les cils] vont retrouver leur noirceur, leur empois artificiel (Colette, Pays. et portr.,1954, p. 63). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃pwa] avec [ɑ] ant. à la finale ds Pt Rob., Warn. 1968 et Lar. Lang. fr., mais avec [ɑ] post. ds Littré, DG et Barbeau-Rodhe 1930. Cf aussi ds Rouss.-Lacl. 1927, p. 136, et ds Grammont Prononc. 1958, p. 28, pour lesquels le mot se prononce avec [ɑ] comme dans mois, bois (hautbois), poids (contrepoids), pois. Buben 1935, § 12, constate que dans ces mots la finale -ois flotte entre [ɑ] et [a]. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1454 empoix (Argenterie de la Reine, 1erCpte de J. Bochetel, fo108 ds Gay). Déverbal de empeser*, d'apr. les formes fortes du verbe. Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. Arickx (L.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, p. 127. |