| EMPIERRER, verbe trans. Recouvrir, garnir de pierres (un chemin, une route, etc.). Un chemin de terre y menait. On l'empierra (Pesquidoux, Livre raison,1932, p. 95).− P. ext. Le sol de la grande cour naguère empierrée de débris de tuiles et maintenant couverte de vrai sang! (Breton, Nadja,1928, p. 55). Rem. On rencontre ds la docum. a) Le part. passé adj. empierré, ée. Qui est recouvert, garni de pierres. Il faut arriver toutefois à la route construite, la chaussée empierrée telle que l'ont exécutée les Romains (Vidal de La Bl. Princ. géogr. hum., 1921, p. 236). P. métaph. J'ai les mains empierrées, à présent. Il les tournait, les montrait, jaunies de cal sous les doigts (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 128). b) Le subst. fém. plur. empierreries. Synon. de pierreries. Le sang jaillit sous les empierreries en relief du pommeau, et le jeune homme tomba, comme sous le coup d'une massue (Feuillet, Onesta, 1848, p. 298). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃pjε
ʀe] ou, p. harmonis. vocalique, [ɑ
̃pjeʀe]; (j')empierre [ɑ
̃pjε:ʀ]. Ds Ac. 1878, 1932. Étymol. et Hist. 1323 empierer (Vendr. av. Purif. 1323, Baill. de Cotent., Aulnay, A. Calvados ds Gdf. Compl., sans texte); 1. 1565 empierré « changé en pierre » (Ronsard, Elegies, 5 ds Hug.) − 1700, Pomey d'apr. FEW t. 8, p. 320a; 2. 1636 « parsemer de pierres » (Monet). Dér. de pierre*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 409. |