| EMPAT(T)EMENT,(EMPATEMENT, EMPATTEMENT) subst. masc. A.− Ce qui sert de patte, de pied, de base à quelque chose. 1. Base élargie d'une pièce. a) ARBORIC. Base épaisse du tronc ou de la branche. Un fromager énorme, au monstrueux empattement, que l'on contourne; de dessous le tronc, jaillit une source (Gide, Voy. Congo,1927, p. 691).Le point d'attache du rameau sur la sous-mère est l'empattement (Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p. 49).Le sarment s'articule sur le bois de l'année précédente par un empattement (Levadoux, Vigne,1961, p. 13). b) ARCHIT. Maçonnerie en saillie à la base d'un mur. Il est toujours bon de donner un assez fort empatement à la partie inférieure des fondations (Violet-Le-Duc, Archit.,1872, p. 22). − Dans l'archit. romane. Griffe à la base d'une colonne Synon. bases appendiculées (d'apr. Bach.-Dez. 1882 et Vogüé-Neufville 1971). c) P. anal., TYPOGR. Trait plus ou moins épais aux extrémités d'un jambage. P. ext. Plein. Empattements de la lettre; empattements obliques à la base des jambages. Il s'agit d'un type dont les caractéristiques essentielles sont : uniformité de graisse, absence d'empattement (Civilis. écr.,1939, p. 615): Ils ont mieux compris l'importance pour leurs travaux des notions de graisse, d'empattement et de mise en pages, de l'effet esthétique obtenu, en dehors de toute décoration, par le simple jeu des caractères.
L'Hist. et ses méthodes,1961, p. 593. 2. Pièces juxtaposées servant de pied à une grue (cf. Ac. 1798-1932). B.− TECHNOL., mod. Largeur occupée par la base d'une pièce de machine ou d'un objet quelconque. Empattement d'un talus; empattement d'un rail, d'un coussinet; machines à empattement rigide. − Spéc., AUTOMOB. L'empattement (distance entre l'essieu avant et l'essieu arrière) (Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 20). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃patmɑ
̃]. Ds Ac. 1762-1835 avec un seul t : empatement. Ds Ac. 1878 et 1932 avec 2 t. Étymol. et Hist. 1. 1499 « ce qui sert de pied à quelque chose pour le soutenir » (Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 5, ds Quem. Fichier); 1676 (Félibien : On appelle l'Empatement d'une muraille ou les fondemens d'un mur, la partie la plus basse, & qui doit estre large à proportion de l'espaisseur & hauteur qu'on veut donner à la muraille, ou edifice); 2. 1812 « base élargie d'un tronc d'arbre ou d'une branche » (Mozin); 3. 1873 automob. empattement (Dict. technologique fr.-all.-angl., 337 ds Quem. Fichier). Dér. du rad. de empatter*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. Empattement : 5. Bbg. Archit. 1972, p. 72. − Ball (R. V.). Nouv. dat. pour le vocab. de l'automob. Fr. mod. 1974, t. 42, p. 253. − Marsaud (M.). L'Impr. des timbres-poste. Banque Mots. 1974, no8, p. 201. − Quem. 2es. t. 4 1972. |