| EMMARCHEMENT, subst. masc. A.− 1. ,,Entaille pratiquée dans le limon d'un escalier pour recevoir une marche`` (Noël 1968). 2. Agencement des marches d'un escalier : 1. Maudit soit, grogna Salomon, le butor d'architecte qui a établi l'emmarchement de cet escalier et l'a fait tourner avec tant de pétulance...
Arnoux, Abisag,1919, p. 130. − En partic. Largeur d'un escalier, donnée par la longueur de ses marches. Les escaliers se paient [dans les devis] à la marche suivant la longueur des marches ou emmarchements (E. Robinot, Vérif. métré et prat. trav. bât.,t. 2, 1928, p. 45). B.− P. méton. Ensemble de marches. Un étroit proscenium relié à la salle par des emmarchements (Serrière, T.N.P.,1959, p. 59): 2. Alors même que leurs monuments étaient bâtis au haut d'une montagne, les Grecs les élevaient sur un emmarchement de hautes assises (...) pour ajouter à la majesté du temple en l'isolant de la terre.
Ch. Blanc, Grammaire des arts du dessin,1876, p. 202. − P. anal. : 3. ... elle [l'administration française] enleva les terres qui recouvraient l'emmarchement du Colysée, vida l'intérieur de l'arène...
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848. Prononc. : [ɑ
̃maʀ
ʃ
əmɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1. 1769 « entaille faite dans les timons d'un escalier pour recevoir les marches » (Roubo fils, Menuisier, II, 422 ds DG); 2. 1838 « disposition des marches d'un escalier » (Ac. Compl. 1842); 3. 1928 la longueur des marches ou emmarchement (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., II p. 48). Dér. de marche* [d'escalier]; préf. en-*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Archit. 1972, p. 207. |