| EMBRIGADEMENT, subst. masc. Action d'embrigader A.− [Correspond à embrigader A] :
1. ... à mesure qu'on la façonna, l'armée de la République revint à la tactique de l'ancien régime. La principale nouveauté, l'embrigadement et l'endivisionnement systématiques, se déduisit de l'importance des effectifs.
Lefebvre, La Révolution fr.,1963, p. 397. B.− P. ext. [Correspond à embrigader B] 1. [Correspond à embrigader B 1] L'embrigadement des gardes champêtres (Ac.1878). 2. Péj. [Correspond à embrigader B 2] L'embrigadement de l'Église, qui barre la route à l'évolution politique et sociale la plus modérée (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 359): 2. − Les paysans − quelquefois les ouvriers − une fois sortis de leur monde sont réfractaires à tout embrigadement dans un autre monde, à toute répression de leur propre personnalité par un monde à classifications − une administration par exemple.
Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 365. Prononc. et Orth. : [ɑ
̃bʀigadmɑ
̃]. Ds Ac. 1878, 1932. Étymol. et Hist. 1793 (Recueil des actes du comité de salut public, éd. F. A. Aulard, III, 352 ds Z. fr. Spr. Lit., t. 35, p. 136). Dér. de embrigader*; suff. -(e)ment1*. |