| EMBRENER, verbe trans. A.− Pop. et vieilli. Salir d'excréments. Synon. souiller.Elle [la patiente] est embrenée d'ordures (Huysmans, Cathédr.,1898, p. 432).Il lui arrivait souvent de « faire son gros », comme elle dit, dans ses culottes, (...). Le surprenant, c'est qu'il acceptait d'en rester embrené jusqu'au soir (Gide, Journal,1943, p. 214). − Au part. passé. [P. anal. d'aspect] J'ai passé la plus grande partie [du mois] embrenné [sic] de cataplasmes (Flaub., Corresp.,1865, p. 51).Miroton embrené de moutarde (Huysmans, En mén.,1881, p. 107). B.− Au fig. Synon. pop. emmerder.Il embrenait tout le monde avec ses exploits (La Varende, Am. Bonneville,1955, p. 26). − Emploi pronom. réfl., vieilli. ,,S'embrener dans quelque affaire. S'engager mal à propos dans une vilaine affaire`` (Ac. 1798-1878). Rem. On rencontre ds la docum. embrené, ée en emploi adj. a) Sali d'excréments. Ah! les lieux de théâtre! ces lieux cent fois plus sales, plus embrenés que les chiotes des quais (Goncourt, Journal, 1889, p. 933). Le siège est tout embrené (Gide, Journal, 1943, p. 201). b) Au fig. J'ai été pur dans un temps où tout était embrené (Courier, Lettres Fr. et It., 1816, p. 874). Prononc. : [ɑ
̃brəne]. Étymol. et Hist. 1532 (Rabelais, Pantagruel, éd. Ch. Marty-Laveaux, chap. XXXIII, t. 1, p. 381). Dér. de bren anc. forme de bran*; préf. em-, en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 12. |