| EMBRANCHEMENT, subst. masc. A.− Division du tronc d'un arbre en plusieurs branches; p. méton., point de départ d'une branche sur le tronc ou sur une plus grosse branche. Synon. fourche, ramification.Avec cette mousse jaune et gris tendre étalée aux embranchements des branches (Goncourt, Journal,1858, p. 519). 1. [P. anal. de forme] a) Point d'insertion ou de départ d'un objet sur un autre. Il faut (...) donner (...) de l'occupation aux ouvriers (...) qui construiront les édifices, qui poseront les tuyaux de conduite, les embranchemens, etc. (Say, Écon. pol.,1832, p. 87). b) Subdivision d'une voie; en partic., d'une ligne de chemin de fer; p. méton., point de départ de cette subdivision. Synon. bifurcation, carrefour, croisement.Au nouvel embranchement des routes de Sèvres et de Saint-Cloud (Delécluze, Journal,1825, p. 195): 1. La première grande entreprise a été l'établissement d'un embranchement ferré reliant le territoire de la ville nouvelle au tronc du Pacific-Railroad et tombant à la ville de Sacramento.
Verne, Les 500 millions de la Bégum,1879, p. 156. 2. P. ext. Ils voient l'embranchement des nombreuses et grandes vallées qui en descendent (Lamart., Voy. Orient,t. 2, 1835, p. 275). B.− SC. NAT. Grande division d'une classification en partic., d'un règne de la nature : 2. ... et, dès le cambrien, nous voyons se manifester la plupart des types qui ont donné naissance aux principaux embranchements actuels; mais il n'existe encore, à cette époque, aucun animal à vertèbres.
J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 162. Prononc. et Orth. : [ɑ
̃bʀ
ɑ
̃
ʃmɑ
̃]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1494 « division d'une chose principale en plusieurs secondaires » (26 janv., Ord., ap. Aug. Thierry, Mon. de l'hist. du Tiers État, IV, 722 ds Gdf. Compl.); 1805 zool. (Cuvier, Anat. comp., t. 1, p. 85). Dér. de branche*; préf. -em (v. en-), suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 110. Bbg. Archit. 1972, p. 59. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 9. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 12. |