| EMBLAVER, verbe trans. AGRICULTURE A.− Ensemencer en blé. Superficie, surface, terre emblavées; emblaver un champ, une terre (Ac.). − Absolument : Une vraie terre besogneuse, avec des horizons, des charrues, des meules, des chevaux et des paysans qui labouraient, emblavaient, moissonnaient.
Duhamel, Chronique des Pasquier,Vue de la Terre promise, 1934, p. 35. B.− P. anal. Un dixième du terrain se trouvait à peu près nettoyé. Brénugat l'emblavait à mesure : haricots et pommes de terre (Duhamel, Chronique des Pasquier,Désert Bièvres, 1937, p. 145). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃blave], (j')emblave [ɑ
̃bla:v]. Voyelle radicale [a] de [ɑ
̃blave] demi-longue ds Passy 1914. On ne sait, là où cette précision fait défaut, si on a affaire à une différence de prononc. (l'action allongeante de [v] en syllabe non finale et l'effet de la parenté morphol. étant tenus pour nuls), ou à une simple différence du degré de précision de la notation (transcr. respectivement narrow et broad des phonéticiens angl., p. ex. gammes de catégories long, demi-long, bref; long, bref; absence d'indication de durée), ou à une différence résultant du caractère arbitraire d'une notation en termes catégoriques. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1242 part. passé « ensemencer en blé » (Cart. de S. Vinc. de Metz, Richel. 1. 10023, fo97 rods Gdf.); 1573 emblaver (Du Puys, Dict. fr.-lat.). Dér. de blef (blé*); préf. en-*; cf. la forme étymol. emblaer ca 1202 au fig. « occupé », Renart, éd. Martin, XVI, 657. Fréq. abs. littér. : 6. |