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EMBAUMANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de embaumer*.
II.− Emploi adj.
A.− [En parlant d'une chose concr.]
1. Qui a des propriétés balsamiques, analgésiques, adoucissantes. Des remèdes embaumans, tels que des compresses et des plumaceaux imbibés d'eau-de-vie camphrée (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 324).Topiques anti-septiques et embaumans (Geoffroy, Méd. prat.,1800p. 325).
2. Qui a, répand une odeur suave. Le sable embaumant de la rive, la brise toute parfumée des mers du Sud (Flaub., Smarh,1839, p. 112).Des fleurs, des roses surtout, embaumantes (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Endorm., 1889, p. 1176).Du foin par paquets, pêle-mêle, embaumant, entêtant (Benjamin, Gaspard,1915, p. 35):
... la terre trop sèche semble déshabituée du sourire, l'herbe y semble plus tendre et plus embaumante qu'ailleurs. Elle se hâte encore plus de fleurir, d'embaumer, par crainte que le soleil ne la fane avant qu'elle ait atteint sa graine; ses amours sont précipitées. Gide, Les Nourritures terrestres,1897, p. 239.
Rem. S'emploie plus rarement à propos d'une pers. Si tu m'avais connu il y a dix ans, j'étais frais, embaumant, j'exhalais la vie et l'amour (Flaub., Corresp., 1846, p. 242).
B.− P. métaph. [En parlant d'une chose abstr.] Qui évoque la suavité du baume par sa douceur, son charme. La tendresse embaumante Que verse au cœur, pour l'assainir, Une fidèle et chaste amante (Sully Prudh., Vaines tendr.,1875, p. 182).
Fréq. abs. littér. : 29.