| EMBAUCHAGE, subst. masc. A.− [Correspond à embaucher A 1] Action d'embaucher une personne en vue d'un travail. En cas d'embauchage, il est procédé à une visite médicale et à une enquête de moralité (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit.,1954, p. 158). B.− P. ext. 1. [Correspond à embaucher A 2 a] Vieilli. Action d'entraîner des soldats à passer à l'ennemi, dans un parti rebelle, ou à déserter. Il suffisait sous Bonaparte d'être accusé d'embauchage pour être traduit devant les commissions militaires (Staël, Consid. Révol. fr., t. 2, 1817, p. 112). 2. [Correspond à embaucher A 2 b] Fam. Action d'entraîner quelqu'un dans une activité, une affaire, une aventure. P. ext. Action d'attirer et d'enrôler quelqu'un dans un parti, un clan, un groupement. En un mot c'est un essai d'embauchage de la police dans le parti radical d'ici (Verlaine, Corresp.,t. 1, 1872, p. 77). Rem. On rencontre dans les mêmes emplois le synon. vieilli embauchement, subst. masc. Les ouvriers qui vont en Grève chercher du travail et attendre les embauchements (Sue, Myst. Paris, t. 9, 1842-43, p. 246). L'embauchement des ouvriers les plus intelligents (...) pour le compte de la coalition (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 2, 1846, p. 73). Il y avait encore les achats d'armes et de munitions, les embauchements, les frais de police (Zola, Ventre Paris, 1873, p. 859). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃boʃa:ʒ]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1752 « action d'embaucher » (Trév.). Dér. du rad. de embaucher*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 18. |