Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ELLIPSE1, subst. fém.
A.− LING. Omission d'un ou plusieurs mots dans un énoncé dont le sens reste clair. Ellipse situationnelle, ellipse grammaticale (cf. Ling. 1972). Une langue n'est point traînante, quand on y permet toutes les ellipses que l'esprit peut suppléer sans crainte de se tromper (Destutt de Tr., Idéol. 2,1803, p. 417):
1. D'où, philologues, expliquez-nous un peu d'où viennent, par exemple, ces bizarres ellipses, viens-tu avec, ces explétifs, pour une fois, sais-tu? Verlaine, Œuvres complètes,t. 5, Quinze jours en Hollande, 1893, p. 205.
B.− P. ext. [Dans un discours, un raisonnement] Omission d'un ou plusieurs énoncés qui paraissent aller de soi et donc inutiles. Il [l'écrivain] sait plus de choses encore qu'il n'en dit. C'est que le langage est ellipse (Sartre, Sit. II,1948, p. 117).
Péj. Omission d'un ou de plusieurs énoncés qui rend le sens difficile à comprendre :
2. ... la peur de rester court ne lui inspire jamais le subterfuge de faire semblant de ne pas comprendre une ellipse dans le raisonnement de l'adversaire. Stendhal, Rome, Naples et Florence,t. 1, 1817, p. 168.
3. ... si cette Revue allait et durait, on pourrait y réaliser quelque rêve. Mais, moi-même, je me sens si faible, si peu sûr de l'avenir, que je ne vous envoie ces saccades que pour ne pas vous supprimer mes pensées sur un sujet si cher. Lèbre doit vous écrire là-dessus plus au long et avec moins d'ellipse. Sainte-Beuve, Corresp.,t. 5, 1818-1869, p. 363.
P. anal., rare, dans les arts plast.Omission des détails. Cf. amateur ex. 9 :
4. Il en est de la peinture comme du langage et de son évolution. Au début, il faut tout expliquer, ne pas manquer un seul mot, de peur que ne se perde le fil conducteur; mais le moment vient où la mémoire entraînée prévoit l'expression accoutumée et permet de passer sous silence ce qu'instinctivement elle supplée. L'éducation de l'œil, de même, autorise le condensé, l'ellipse, voire la simple allusion. Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. 196.
Prononc. et Orth. : [elips] ou [εl(l)ips]. Enq. : /elips/. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. Cf. ellipse2. Bbg. Hamon (P.). Analyse du récit. Fr. mod. 1974, t. 42, p. 141.