| EFFRONTERIE, subst. fém. Aspect, comportement d'une personne effrontée : ... comme son texte ne cadrait plus avec les aveux de l'accusé, Hilperik, poussant à bout la duplicité et l'effronterie, n'hésita pas à le falsifier, soit de sa propre main, soit par la main d'un de ses secrétaires.
Thierry, Récits mérov.,t. 2, 1840, p. 163. − P. ext. Caractère effronté d'un acte. Elle rougit à la première question, pleura à la seconde, parce que l'effronterie de ces questions lui parut impudique (Vigny, Journ. poète,1837, p. 1058). − Avec effronterie. Synon. effrontément (dér. de effronté*).Il aperçut, (...), sa hardie bohémienne qui débitait avec effronterie la bonne aventure à tous ceux qui tendaient la main (Gozlan, Notaire,1836, p. 145). Prononc. et Orth. : [efʀ
ɔ
̃tʀi]. Pour [ε] cf. effronté. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Mil. xives. enfronterie [impudentia] (Gloss. abavus, 4114 ds Roques, t. 1, p. 360). Dér. du rad. de effronté*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 174. |