| DÎNETTE, subst. fém. Petit repas. [Il] picorait une petite dînette, sur les cinq heures du matin (Huysmans, À rebours,1884, p. 25).Le lunch aux allures de dînette comme tous les repas anglais (Alain-Fournier, Corresp.[avec J. Rivière], 1905, p. 16).♦ Faire la dînette. Manger légèrement et simplement. Nous avions emporté des sandwichs dans un papier et du vin dans une bouteille et nous faisions la dînette (Maupass., Bel Ami,1885, p. 307). − En partic. ♦ Vx. Repas galant où deux amoureux se rencontrent en tête à tête : 1. « Dînons vite », disais-je. Mais elle, avec son adorable sourire de « camarade au cœur peu sûr » : « Pourquoi? moi, j'ai très faim. » Nous fîmes la dînette.
Barrès, Mes cahiers,t. 3, 1903-04, p. 88. ♦ Usuel. Jeu d'enfant qui simule un repas. Faire la dînette, jouer à la dînette. Pierrette (...) fit des parties de jeu, des dînettes avec les petites filles de ces dames (Balzac, Pierrette,1840, p. 66): 2. Jeanne (...) s'égaya toute seule en jouant à la dînette.
Près d'elle, sur une chaise, elle avait assis sa poupée.
Fraternellement, elle lui passait la moitié de son dessert.
Zola, Une Page d'amour,1878, p. 999. P. méton. Jouet d'enfant qui est la réduction d'un service de table. Coffret dînette porcelaine carafe et verres (Catal. de jouets [Magasins du Bon Marché], 1936).Prononc. et Orth. : [dinεt]. Ds Ac. 1835-1932. Ecrit dinette ds Gattel 1841. Étymol. et Hist. 1. [xvies. ds Bl.-W.3-5]; xviies. « léger repas » (Chapelle, Bachaumont, St-Lazare, p. 75, St-Marc ds DG); Boiste 1829 précise ,,famil., enfantin``; 1839 « petit repas simulant un repas de grande personne que font les enfants (Balzac, Le Cabinet des antiques, p. 130); p. ext. 1852 « petit service de vaisselle servant de jouet aux enfants » (Gautier, Émaux et camées, p. 99). Dér. du rad. de dîner2*; suff. dimin. -ette*. Fréq. abs. littér. : 47. Bbg. Hasselrot 20es. 1972, p. 11, 17. |