| DÉVOTIEUX, EUSE, adj. RELIGION A.− Vx. [En parlant d'une pers. dévote, de son comportement] Qui manifeste scrupule et minutie dans la pratique religieuse : 1. La belle vie qu'ils mènent, les gens du village! observa Angélina. Rester autour de l'église de même, on doit se sentir plus dévotieux, il me semble.
Guèvremont, Le Survenant,1945, p. 210. − Emploi subst. Les dévotieux. Personnes dévotieuses (cf. E. Naudé, Apologie, p. 24 ds Littré). B.− P. ext., littér. (et parfois légèrement iron.). Qui est empreint d'une ferveur intense, scrupuleuse. Pratique, confiance dévotieuse; respect dévotieux. Angélina n'avait jamais connu de plus heureux Noël. « Quel beau Noël! » ne cessait-elle de dire en son cœur où une joie dévotieuse se confondait avec l'image du Survenant (Guèvremont, Le Survenant,1945p. 106): 2. Le jeune homme remuait la tête d'avant en arrière et d'arrière en avant, sans hâte, en un mouvement qui exprimait la certitude et la confiance dévotieuse.
Duhamel, Chronique des Pasquier,La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 18. Prononc. et Orth. : [devɔsjø], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1450 homme devocieux (Mystère du vieil Testament, éd. J. de Rothschild, 36584). Dér. du rad. de dévotion*; suff. -eux*. Fréq. abs. littér. : 20. Bbg. Lew. 1960, p. 227, 253. − Quem. 2es. t. 2 1971. |