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DÉTROUSSEUR, subst. masc.
Vx ou p. plaisant.
A.− Voleur qui détrousse les voyageurs. Détrousseur de grand(s) chemins(s) :
1. Je le regarde [un Florentin] pendant qu'il parle (...) Il a les bijoux à la fois féminins et exagérément virils d'un détrousseur de diligences. Giono, Voyage en Italie,1953, p. 252.
B.− P. ext. Voleur. Détrousseur de cadavres. Je fus cambrioleur, (...) détrousseur (Queneau, Enf. du limon,1938, p. 32).
− P. métaph. ou au fig., dans le domaine des arts et des lettres.Celui qui pratique le plagiat. Synon. plagiaire.Loin d'être un suiveur et un détrousseur, Chassériau a été en réalité un créateur (Réau, Art romant.,1930, p. 86).V. aussi barbotant, ex. 1.
♦ Emploi en appos. avec valeur d'adj., rare :
2. Aujourd'hui, l'éditeur Rothschild m'envoie un Fragonard fabriqué par le baron Portalis. Vraiment, j'aurai rencontré dans ma vie une bande de barons détrousseurs, depuis ce baron de Portalis jusqu'à l'autre baron, de Saint-Amand. M'ont-ils pillé, volé, dépouillé, ces deux barons! Encore le baron de Portalis me vole-t-il sans m'éreinter, tandis que l'autre, c'est le démarqueur avec toutes les aggravations de la malhonnêteté et de la canaillerie. Goncourt, Journal,1890, p. 1124.
Prononc. et Orth. : [detʀusœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. Av. 1501 (J. Aubrion, Journ., an 1489 ds Gdf. Compl.). Dér. du rad. de détrousser*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 20.