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DÉTORTILLER, verbe trans.
[En parlant d'une chose souple] Remettre dans son état premier ce qui était tortillé, entortillé. Il tira un portefeuille de parchemin ridé, détortilla le lien (Pourrat, Gaspard,1931, p. 273).
Spéc. Enlever les tortillons. La momie,... que j'ai vue détortiller à l'exposition de 1865 (Goncourt, Journal,1882, p. 212).
Emploi pronom. à valeur passive.
P. métaph. :
1. À huit heures et demie, au moment où son ancien commis passait une robe de chambre et secouait les idées confuses du réveil, bâillait, se détortillait, demandant pardon à son ancien patron, Birotteau se trouva face à face avec le tigre affamé de vengeance dans lequel il voulait voir son seul ami. Balzac, C. Birotteau,1837, p. 304.
Au fig. Se débarrasser de quelqu'un :
2. On ne pourrait donc plus se détortiller de cette fille! que voulait-elle? Que venait-elle manigancer? Pourrat, Gaspard,1931p. 134.
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. détortillement. Action de détortiller; résultat de cette action. Le blanc de sa poitrine un peu découverte, apparaissant dans le détortillement d'une fourrure jetée sur sa robe de velours (E. de Goncourt, Mais. artiste, 1881, p. 132).
Prononc. et Orth. : [detɔ ʀtije], (je) détortille [detɔ ʀtij]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1190 [et la cordele destortoille] « se dérouler » (Renart, éd. M. Roques, 7913); 1remoitié xiiies. [ms.] destorteillier « dégager un coffre des cordes qui l'entourent » (Aliscans, éd. E. Wienbeck, W. Hartnacke, P. Rasch, 4500, leçon ds ms. BTb). Anton. de entortiller*; préf. dé(s)-*. Fréq. abs. littér. : 7.