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DÉTECTEUR, subst. masc.
A.− Appareil servant à déceler la présence d'un corps ou d'un phénomène caché et éventuellement à le mesurer. Un détecteur infrarouge, sensible; système de détecteur. Une borne électrique en faïence servit à supporter son détecteur et sa galène (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 63).Détecteur d'ondes (Céline, Mort à crédit,1936, p. 464).Détecteur de sous-marins(Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 288):
1. En même temps que se développaient les émetteurs, de nouveaux détecteurs étaient découverts. En 1900, Ferrié mit au point le détecteur électrolytique. Le détecteur à galène, encore en usage chez les amateurs eut aussi un grand succès... Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 269.
SYNT. Détecteur colorant, magnétique, radioélectrique, thermique; détecteur à contact, à cristal, à galerie, à jonction; détecteur de brume, de grisou, d'incendie, de métaux, d'oxyde de carbone, de particules, de température.
Emploi adj., rare. Qui sert à détecter (cf. ce mot A). Un appareil détecteur. Une lampe détectrice (Rob.).
Spéc. Détecteur de mensonge. Appareil destiné à déceler les mensonges en mesurant les réactions émotionnelles d'une personne répondant à certaines questions :
2. Il faut donc toujours être prudent avec les détecteurs de mensonge. Ils peuvent donner de précieuses indications. Mais, sans d'autres preuves à l'appui, on ne peut se contenter uniquement des révélations qu'ils apportent. Psychol.1969.
P. ext. Ce qui permet de mettre à jour une chose cachée. Synon. révélateur.Ils ont insisté sur le rôle des halogènes et notamment de l'iode comme détecteurs de l'instabilité colloïdale du sérum (Roussy dsNouv. Traité Méd.,fasc. 5, 2, 1929, p. 455).
B.− Au fig. Personne qui s'attache à découvrir quelque chose de caché. Un flair de détecteur. Les vrais ruraux sont d'extraordinaires détecteurs de saison (La Varende, Dern. fête,1953, p. 42):
3. ... si nous savons que nous sommes les détecteurs de l'être, nous savons aussi que nous n'en sommes pas les producteurs. Sartre, Situations II,1948, p. 90.
Spéc., MAR. ,,Matelot ou officier breveté détecteur (radar)`` (Gruss 1952).
Prononc. : [detεktœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Étymol. et Hist. 1870 « serrure de sûreté, celui qui découvre » (Lar. 19e); 1890 « appareil de détection » (Lar. 19eSuppl.). Probl. empr. à l'angl. detector (1541 désignant une pers., 1833 désignant un appareil, NED), dér. de to detect, v. détecter. Fréq. abs. littér. : 9. Bbg. Adlerblum (A.). Vocab. de l'astronaut. Québec, 1972, p. 17. − Lang. (Le) des techn. Déf. Lang. fr. 1968, no41, p. 37.